Publié le 15 mars 2024

Contrairement à l’idée reçue, se lancer dans le « zéro plastique » ne demande pas d’acheter un kit neuf, mais de changer de regard sur ce que vous possédez déjà.

  • La clé n’est pas de mieux recycler, mais de réduire drastiquement à la source, car le recyclage est une solution imparfaite et complexe.
  • L’erreur la plus commune est de vouloir tout remplacer d’un coup, ce qui est coûteux et mène souvent à l’abandon.

Recommandation : Commencez par finir vos produits actuels. La transition la plus efficace est celle qui est progressive, réfléchie et adaptée à votre réalité québécoise.

Le geste est devenu machinal. Chaque semaine, c’est le même rituel : sortir le bac bleu, le sac-poubelle, parfois le bac brun, tous débordants d’emballages. Une montagne de plastique qui nous laisse un goût amer. On se sent coupable, mais aussi un peu perdu. On a bien entendu les conseils habituels : « utilisez une gourde », « prenez des sacs en tissu ». On fait déjà des efforts, on trie consciencieusement, persuadé que le bac de recyclage est une baguette magique qui fait disparaître nos déchets. On croit bien faire, et pourtant, le volume ne diminue pas vraiment.

La réalité, c’est que nous avons été conditionnés à penser que le recyclage est la solution ultime. C’est une idée confortable, mais largement incomplète. Et si la véritable bataille ne se jouait pas devant le bac de recyclage, mais bien avant, au moment de l’achat ? Et si le secret n’était pas de mieux jeter, mais de ne pas avoir à jeter du tout ? C’est le changement de perspective que propose la démarche zéro déchet. Non pas comme un dogme inaccessible réservé à une élite, mais comme un cheminement personnel, plein de bon sens et étonnamment économique.

Cet article n’est pas une liste de commandements. C’est un plan d’action réaliste, ancré dans le quotidien québécois, rédigé par quelqu’un qui est passé par là. Nous allons d’abord déconstruire le mythe du recyclage parfait, puis identifier le piège financier qui fait échouer les débutants. Ensuite, nous explorerons des solutions concrètes et simples, pièce par pièce – de la cuisine à la salle de bain –, pour enfin prendre de la hauteur et comprendre comment nos gestes s’inscrivent dans une solution d’avenir bien plus vaste : l’économie circulaire.

Pour vous guider dans cette transition, voici un aperçu des étapes que nous allons franchir ensemble. Chaque section est conçue pour vous donner des outils pratiques et des connaissances solides, afin que vous puissiez avancer à votre rythme, sans pression et avec confiance.

La vérité sur le recyclage du plastique : pourquoi ce n’est pas la solution que vous croyez

On nous l’a répété pendant des années : le bac bleu est notre meilleur allié. On y dépose nos contenants en plastique avec la conscience tranquille, imaginant qu’ils renaîtront en de nouveaux objets, à l’infini. La réalité, malheureusement, est bien plus complexe. Le recyclage du plastique n’est pas une solution miracle, mais plutôt une solution de fin de vie, limitée et énergivore. Beaucoup de plastiques ne sont tout simplement pas recyclables au Québec, ou leur recyclage est si complexe et coûteux qu’il n’est pas viable économiquement.

Le plastique est souvent « décyclé », c’est-à-dire transformé en un produit de moindre qualité qui, lui, ne sera pas recyclable. Une bouteille d’eau ne redeviendra que très rarement une autre bouteille d’eau. Pire, la contamination des lots par des matières non conformes peut rendre des tonnes de plastique inutilisables, qui finissent alors à l’enfouissement. Penser que le recyclage résout le problème du plastique, c’est comme essayer de vider une baignoire qui déborde avec une petite cuillère sans jamais fermer le robinet. La véritable solution est en amont : la réduction à la source.

Centre de tri québécois montrant la complexité du processus de recyclage des plastiques

Comprendre cela n’est pas décourageant, c’est au contraire libérateur. Cela signifie que le pouvoir est entre nos mains, à chaque achat. Le gouvernement canadien l’a d’ailleurs reconnu en identifiant la nécessité d’uniformiser les programmes de responsabilité élargie des producteurs (REP). Cette approche vise à rendre les entreprises responsables du cycle de vie complet de leurs emballages, les incitant ainsi à concevoir des produits plus durables et plus faciles à recycler, voire à réutiliser.

Le message est clair : le déchet le plus facile à gérer est celui que l’on ne crée pas. C’est le principe fondateur de toute démarche zéro déchet efficace et le point de départ de notre plan d’action.

Gourde en inox, en verre ou en plastique réutilisable : le grand comparatif pour en finir avec l’eau en bouteille

L’un des gestes les plus simples et les plus emblématiques de la réduction du plastique est de dire adieu aux bouteilles d’eau à usage unique. Au Québec, nous avons la chance de bénéficier d’une eau du robinet d’excellente qualité, rigoureusement contrôlée. D’ailleurs, la Ville de Montréal publie chaque année des bilans qui confirment sa potabilité et sa qualité, levant ainsi le principal frein psychologique à sa consommation. Adopter une gourde est donc une évidence écologique et économique.

Mais face à la multitude de modèles, le choix peut s’avérer complexe. Inox, verre, plastique réutilisable… chaque matériau a ses avantages et ses inconvénients, surtout lorsqu’on les adapte à la réalité québécoise, avec ses hivers rigoureux et son mode de vie actif. Il ne s’agit pas de trouver la « meilleure » gourde dans l’absolu, mais celle qui correspondra le mieux à vos besoins spécifiques et qui durera le plus longtemps possible.

Pour vous aider à y voir plus clair, voici une comparaison des options les plus courantes, en tenant compte de critères essentiels comme la durabilité, le poids et la résistance au gel, un facteur non négligeable lors de nos hivers.

Comparaison des gourdes réutilisables pour le contexte québécois
Type de gourde Durabilité Poids Résistance au gel Prix moyen
Inox double paroi 15-20 ans 300-500g Excellente 30-60 $
Verre avec protection 5-10 ans 400-600g Faible (risque de bris) 25-40 $
Plastique réutilisable 3-5 ans 100-200g Bonne 15-25 $

La gourde en inox à double paroi se démarque souvent comme le choix le plus polyvalent pour le Québec. Non seulement elle est quasi indestructible, mais sa capacité isotherme est un atout majeur, gardant l’eau fraîche en été et empêchant le gel lors d’une randonnée en hiver. Bien que son coût initial soit plus élevé, sa longévité en fait l’investissement le plus rentable sur le long terme.

L’important est de choisir un modèle que vous aurez plaisir à utiliser tous les jours. C’est la régularité qui créera le véritable impact, éliminant des centaines de bouteilles en plastique de votre consommation annuelle.

L’erreur du débutant en « zéro déchet » qui vous fait dépenser une fortune (et abandonner)

En découvrant l’univers du zéro déchet, une tentation guette presque tous les débutants : le piège du « kit parfait ». Influencé par des images léchées sur les réseaux sociaux, on se persuade qu’il faut acheter tout un arsenal d’objets neufs pour commencer : des pots Mason identiques, des sacs à vrac en coton bio griffés, une brosse à vaisselle en bois design, des pailles en bambou gravées… Cette frénésie d’achats est non seulement paradoxale pour une démarche qui prône la réduction, mais elle est aussi la cause principale de découragement.

Le zéro déchet, dans son essence, n’est pas une question d’esthétique, mais de fonctionnalité et de réappropriation. Il ne s’agit pas d’acheter, mais de réutiliser ce que l’on possède déjà. Avant de courir les boutiques spécialisées, ouvrez vos armoires. Ce vieux pot de sauce tomate en verre ? Parfait pour acheter des lentilles en vrac. Ce t-shirt usé ? Il fera d’excellentes lavettes réutilisables. Cette boîte de biscuits en métal ? Idéale pour transporter une collation.

Collection d'objets du quotidien réutilisés pour débuter le zéro déchet sans achats coûteux

L’Association Québécoise Zéro Déchet (AQZD) le martèle : une approche graduelle est la clé du succès. Il est contre-productif de vouloir tout changer du jour au lendemain. La transition doit être douce, économique et adaptée à votre rythme. Le but n’est pas la perfection, mais le progrès. Se lancer sans se ruiner est non seulement possible, mais c’est même la méthode la plus durable.

Votre plan d’action pour commencer le zéro déchet avec 50 $ (ou moins)

  1. Inventoriez vos contenants : Faites le tour de votre cuisine et rassemblez tous les pots en verre (sauce, confiture, cornichons) et boîtes réutilisables que vous possédez déjà.
  2. Créez vos sacs et lingettes : Prenez de vieux draps, t-shirts ou serviettes et découpez-les pour en faire des sacs à pain/noix ou des lingettes nettoyantes. Pas besoin de savoir coudre !
  3. Priorisez l’achat essentiel : Si vous devez acheter quelque chose, que ce soit une gourde de qualité (voir section précédente) qui vous servira des années.
  4. Fabriquez vos produits de base : Un nettoyant tout-usage simple se fait avec du vinaigre et de l’eau. Le bicarbonate de soude a mille et une utilités.
  5. Budget vrac : Conservez le reste de votre budget pour vos premiers achats en vrac, en vous concentrant sur des produits secs que vous consommez déjà beaucoup (pâtes, riz, avoine).

En adoptant cette mentalité, non seulement vous économiserez de l’argent, mais vous développerez une créativité et un sentiment de fierté bien plus gratifiants que n’importe quel achat.

Le guide du débutant pour faire ses courses en vrac (sans paniquer devant la balance)

Faire ses courses en vrac est l’un des piliers de la réduction des déchets plastiques. Pourtant, pour un non-initié, la première visite dans une épicerie spécialisée peut être intimidante. Les silos de grains, les balances électroniques, les codes à noter… On peut vite se sentir dépassé et avoir peur de mal faire. Rassurez-vous : c’est bien plus simple qu’il n’y paraît, et le personnel de ces commerces est toujours ravi d’aider un nouveau venu.

La clé est d’arriver préparé, mais sans pression. N’essayez pas de faire toutes vos courses en vrac d’un coup. Commencez par un ou deux produits que vous connaissez bien, comme du riz ou des noix. L’essentiel est de bien avoir fait laver et sécher vos contenants à l’avance. Des contenants propres et secs garantissent la bonne conservation des aliments et évitent tout problème d’hygiène. Pour le reste, il suffit de suivre quelques étapes simples, toujours les mêmes, quelle que soit l’épicerie.

Pour vous dédramatiser la situation, voici le « script » d’une première visite réussie. C’est une séquence simple qui vous guidera pas à pas.

  1. À l’arrivée, trouvez la balance : Dirigez-vous vers l’accueil ou la zone des balances et dites simplement : « Bonjour, c’est ma première fois, est-ce que je peux faire peser mes contenants vides ? ». C’est ce qu’on appelle « faire la tare ».
  2. Pesez et notez : Placez chaque contenant vide sur la balance. Le poids qui s’affiche est la « tare ». Notez ce poids directement sur le contenant avec un crayon effaçable ou sur une petite étiquette.
  3. Remplissez avec plaisir : C’est la partie amusante ! Remplissez vos contenants avec les produits désirés. Prenez uniquement la quantité dont vous avez besoin, c’est aussi ça, la magie du vrac : lutter contre le gaspillage alimentaire.
  4. Notez le code du produit : Chaque distributeur a un numéro ou un code. Notez-le à côté du poids de la tare sur votre contenant.
  5. Passez à la caisse : Présentez fièrement vos contenants. La personne à la caisse pèsera le tout, soustraira le poids de votre contenant (la tare) et vous ne paierez que pour le produit. Voilà, c’est fait !

L’écosystème du vrac est en pleine expansion au Québec, avec des épiceries de quartier qui rendent l’expérience encore plus chaleureuse. Par exemple, Le Minimaliste, une épicerie zéro déchet à Loretteville, incarne parfaitement cet esprit en offrant non seulement des produits en vrac, mais aussi en mettant en avant les créations d’artisans locaux. C’est un lieu de partage et de découverte qui va bien au-delà d’une simple transaction commerciale.

Chaque course en vrac est une petite victoire, un geste concret qui allège votre poubelle et vous reconnecte à votre alimentation.

Les 5 changements dans votre salle de bain qui auront le plus d’impact sur vos déchets plastiques

Après la cuisine, la salle de bain est souvent la deuxième plus grande source de déchets plastiques dans une maison. Bouteilles de shampoing, tubes de dentifrice, gels douche, rasoirs jetables… C’est une véritable mine de plastique à usage unique. La bonne nouvelle, c’est qu’il est incroyablement facile d’y opérer des changements à fort impact, grâce à l’émergence d’alternatives solides, durables et souvent fabriquées au Québec.

L’idée n’est pas de tout révolutionner du jour au lendemain, mais d’identifier les « gros poissons », ces objets que nous consommons et jetons le plus fréquemment. En vous concentrant sur quelques substitutions clés, vous verrez le volume de votre poubelle de salle de bain diminuer de façon spectaculaire. Ces changements ne sont pas seulement bons pour la planète, ils le sont aussi pour votre portefeuille, car les produits solides durent généralement bien plus longtemps que leurs équivalents liquides.

Voici les cinq substitutions les plus efficaces pour entamer la déplastification de votre salle de bain :

  • Le pain de savon solide : C’est le retour aux sources le plus simple. Un bon savon saponifié à froid remplace avantageusement n’importe quel gel douche en bouteille plastique. Le Québec regorge d’artisans savonniers talentueux.
  • Le shampoing en barre : C’est la révolution de ces dernières années. Un shampoing solide équivaut à environ trois bouteilles de shampoing liquide. Il en existe pour tous les types de cheveux.
  • Le rasoir de sûreté en métal : Fini les rasoirs jetables ! Un rasoir de sûreté est un investissement unique. Seules les lames en métal, entièrement recyclables, se changent et coûtent une fraction du prix des recharges de rasoirs multilames.
  • La brosse à dents en bambou : Le manche est compostable, réduisant ainsi le déchet à la seule tête (à jeter pour l’instant). C’est une alternative imparfaite mais bien meilleure que les brosses tout en plastique.
  • Le déodorant solide ou en pot : Adieu les applicateurs en plastique. Les déodorants solides ou en crème, souvent présentés dans des pots en verre ou des tubes en carton, sont tout aussi efficaces et bien plus écologiques.

Cette transition est d’ailleurs encouragée par les politiques publiques. Par exemple, depuis mars 2023, Montréal a interdit plusieurs articles en plastique à usage unique dans les commerces, signalant un mouvement de fond vers des solutions plus durables. En adoptant ces alternatives, vous ne faites pas que poser un geste individuel, vous participez à une transformation collective.

Commencez par un seul de ces changements. Une fois l’habitude prise, passez au suivant. Vous serez surpris de la rapidité avec laquelle votre routine peut devenir plus simple, plus saine et plus légère en plastique.

Comment passer au bio dans votre salle de bain sans tout jeter et sans vous ruiner : la méthode pas à pas

La transition vers des produits de salle de bain plus naturels et biologiques est souvent associée à l’idée de « tout jeter pour tout racheter ». C’est une approche qui va à l’encontre des principes du zéro déchet et qui peut s’avérer très coûteuse. La méthode la plus respectueuse de votre portefeuille et de la planète est ce qu’on appelle le « principe d’attrition » : on ne remplace un produit que lorsqu’il est complètement terminé.

Cette approche patiente et réfléchie vous évite le gaspillage et vous donne le temps de bien rechercher votre prochaine alternative. Passer au bio et au zéro déchet ne signifie pas se priver, mais consommer mieux et plus intelligemment. Cela implique de se tourner vers des produits plus simples, parfois multifonctions, et de faire confiance aux marques locales qui partagent ces valeurs.

Voici une méthode pas à pas pour une transition en douceur, alignée avec les valeurs québécoises de consommation responsable et locale :

  1. Finir, finir, finir : La règle d’or. Votre shampoing conventionnel est presque vide ? C’est seulement à ce moment que vous commencez à chercher son remplaçant en barre. Cela s’applique à absolument tous vos produits.
  2. Penser multifonction : Redécouvrez la simplicité. Une bonne huile végétale bio québécoise, comme l’huile de chanvre ou de tournesol, peut servir de démaquillant, d’hydratant pour le corps et même de soin pour les pointes des cheveux.
  3. Le pouvoir du « fait maison » (DIY) : Certains produits sont d’une simplicité déconcertante à fabriquer. Un gommage pour le corps ? Marc de café + huile. Un dentifrice en poudre ? Argile blanche + bicarbonate de soude. Acheter ces ingrédients en vrac est extrêmement économique.
  4. Décoder les certifications : Pour ne pas vous faire avoir par le « greenwashing », apprenez à reconnaître les certifications fiables présentes au Canada, comme Ecocert, USDA Organic (pour les ingrédients) ou Leaping Bunny (non testé sur les animaux).
  5. Acheter québécois : Prioriser les marques locales réduit l’empreinte carbone liée au transport et soutient l’économie d’ici. De nombreux artisans québécois proposent des produits d’une qualité exceptionnelle avec une éthique irréprochable.

Cette démarche graduelle est au cœur de la philosophie de plusieurs initiatives locales, dont la mission est de rendre le mode de vie zéro déchet plus accessible et de sensibiliser à la consommation responsable. Il ne s’agit pas d’atteindre un idéal, mais de cheminer vers un mieux-être pour soi et pour l’environnement.

La patience est votre meilleure alliée. Chaque produit terminé et remplacé par une alternative durable est un pas de plus vers une salle de bain plus saine et une consommation plus consciente.

L’économie circulaire : la solution canadienne pour en finir avec le « fabriquer, utiliser, jeter »

Réduire nos déchets individuels est fondamental, mais pour un changement durable et à grande échelle, il faut repenser le système dans son ensemble. C’est là qu’intervient le concept d’économie circulaire. Ce modèle s’oppose à notre économie linéaire traditionnelle qui consiste à « extraire, fabriquer, consommer, jeter ». L’économie circulaire, elle, s’inspire de la nature, où rien ne se perd et tout se transforme. L’objectif est de créer une boucle où les produits et les matières sont constamment réutilisés, réparés, ou recyclés en fin de vie pour redevenir des ressources.

Au Canada et au Québec, cette vision gagne du terrain et se traduit par des initiatives concrètes et innovantes. Il ne s’agit plus d’une utopie, mais d’un modèle économique viable qui crée de la valeur et des emplois locaux. Des entreprises québécoises montrent la voie en intégrant les principes de l’économie circulaire au cœur de leur modèle d’affaires, prouvant que rentabilité et responsabilité peuvent aller de pair.

Un exemple inspirant est celui de Pro-Pals Industries. Ce manufacturier d’emballages flexibles de Laval a mis sur pied « La route du plastique ».

Étude de cas : Pro-Pals Industries et la boucle du plastique québécois

En partenariat avec des géants comme la SAQ, Pelican International et Lion Electric, Pro-Pals a développé un programme innovant pour récupérer les pellicules de plastique d’emballage (plastique #4) chez ses partenaires. Au lieu d’être jeté, ce plastique post-consommation est collecté, surtrié, recyclé et réintégré directement dans la fabrication de nouveaux emballages. C’est un exemple parfait d’une boucle d’économie circulaire locale qui transforme un déchet en une ressource précieuse, avec le soutien du gouvernement canadien.

Cette approche systémique est la seule capable de s’attaquer à la racine du problème des déchets. Comme le souligne une figure d’autorité du domaine, l’engagement doit être collectif pour porter ses fruits.

Chaque geste compte et c’est grâce à l’engagement de la population, des entreprises et des municipalités que nous continuerons à évoluer collectivement vers une gestion plus responsable de nos matières résiduelles.

– Francis Vermette, Vice-président Opérations et développement chez RECYC-QUÉBEC

En tant que consommateurs, nous avons le pouvoir d’envoyer un signal fort au marché et d’encourager la généralisation de ces pratiques vertueuses qui sont l’avenir de notre économie.

L’essentiel à retenir

  • La priorité absolue est la réduction à la source; le recyclage est une solution de dernier recours, imparfaite.
  • Le piège du débutant est d’acheter un « kit zéro déchet » neuf. La vraie démarche consiste à réutiliser ce que l’on possède déjà.
  • Commencez par des changements simples et à fort impact, comme adopter une gourde et passer aux produits solides dans la salle de bain.

Le guide ultime du tri sélectif au Québec : les secrets pour ne plus jamais hésiter devant le bac bleu (ou brun)

Même si notre objectif principal est de réduire nos déchets à la source, il y aura toujours des emballages et des matières résiduelles à gérer. Et lorsque c’est le cas, bien trier est un geste citoyen essentiel. Un tri de qualité permet d’optimiser le travail des centres de tri, de réduire la contamination des ballots de matières recyclables et d’augmenter les chances que ces matières aient une seconde vie. Au Québec, les règles peuvent parfois sembler complexes et varier légèrement d’une municipalité à l’autre, mais les grands principes restent les mêmes.

L’hésitation devant le bac est un sentiment que tout le monde connaît. « Ce plastique va-t-il dans le bac ? », « Dois-je rincer ce pot de yogourt ? », « Et le bouchon ? ». Connaître les règles de base permet non seulement d’être plus efficace, mais aussi de se sentir plus confiant dans ses gestes quotidiens. C’est la dernière étape de la gestion responsable de nos déchets, et elle mérite toute notre attention.

Les efforts collectifs des Québécois portent d’ailleurs leurs fruits. Selon le dernier bilan de RECYC-QUÉBEC, la quantité de matières résiduelles générées par habitant a atteint 685 kg en 2023, ce qui représente une baisse de 5% par rapport à 2021. C’est la preuve que chaque geste, multiplié par des millions, a un impact mesurable. Continuer à bien trier est donc crucial pour maintenir cette tendance positive.

Le chemin vers le « presque zéro plastique » est un marathon, pas un sprint. Chaque emballage évité est une victoire. Commencez dès aujourd’hui par un seul petit changement, celui qui vous semble le plus simple, et construisez à partir de là.

Questions fréquentes sur le tri des déchets au Québec

Le pot de yogourt avec son opercule en aluminium va dans quel bac?

Séparez l’opercule en aluminium du contenant en plastique. Les deux vont dans le bac bleu, mais séparément pour faciliter le tri.

Peut-on mettre les sacs de chips dans le bac de recyclage?

Non, les sacs de chips sont des plastiques multicouches non recyclables. Ils vont dans les ordures ménagères.

Le styromousse est-il recyclable au Québec?

Généralement non dans la collecte sélective municipale. Certains écocentres l’acceptent séparément.

Rédigé par Léo Bouchard, Coach en transition écologique et fervent "locavore", Léo Bouchard se spécialise depuis 5 ans dans les solutions pratiques pour un mode de vie à faible impact. Il est passionné par la biodiversité urbaine et le mouvement zéro déchet.